L’histoire de la marque Omega depuis sa création
OMEGA est une manufacture suisse d’horlogerie qui appartient à la Swatch Group. C’est l’une des marques les plus connues et les plus anciennes. Elle se démarque par des modèles connus dans le monde sportif et l’univers spatial. Par ailleurs, c’est l’une des usines phares de l’industrie horlogère suisse puisqu’elle fut l’une des premières manufactures à faire de la production de masse.
L’origine
En 1848, à l’âge de 23 ans, Louis Brandt ouvre son premier comptoir à La Chaux-de-Fonds dans le canton de Neuchâtel. Il produit alors ses premiers modèles qui portent la griffe « Louis Brandt ».
En 1879, Louis-Paul et César Brandt, les deux fils du fondateur, choisissent de se lancer dans la fabrication industrielle à l’américaine. Cette idée leur est venue après avoir constaté le manque de mains-d’œuvre qualifiées et de surfaces disponible à La Chaux-de-Fonds. Ils décident alors de s’installer à Bienne dans le canton de Berne. Cet emplacement est nettement plus avantageux tant du côté de la main-d’œuvre que des transports et de la fourniture d’énergie.
En janvier 1880, les deux frères dévoilent le premier calibre élaboré à partir de procédés mécaniques. Le modèle bon marché se veut toutefois fiable, ce qui lui vaut de connaitre rapidement un vif succès. Toujours dans la même année, la firme emploie plus de 250 personnes et dévoile ses premières créations. Avant la fin de la décennie, la firme devient la plus grande de l’horlogerie suisse en produisant plus de 100 000 montres par an. D’ailleurs, la qualité de leur production est reconnue par la Confédération suisse et même à l’étranger.
Le calibre 19
En 1894, la manufacture dévoile le calibre Omega 19 qui va donner son nom à la firme. Le nom sera déposé le 10 mars 1894. Le modèle est rapidement apprécié tant pour sa forme et ses capacités. Si bien qu’en 1914, il représente encore la bonne moitié de la production d’Omega. En 1896, la firme produit plus de 100 000 montres par an et reçoit alors sa première récompense. La firme est alors considérée comme « la plus importante fabrique d’horlogerie de Suisse » et voit apparaitre des contrefaçons de leurs produits. À la mort des deux frères fondateurs en 1903, la firme est transformée en société anonyme au capital de 250 000 francs.
Jusqu’en 1907, l’entreprise connait un essor sans précédent et réussit à produire 10 000 pièces par jour en rationalisant et en améliorant ses processus de fabrication. Cependant en 1908 et 1909, l’industrie horlogère passe par une période de crise. Oméga parvient néanmoins à limiter la baisse de ses exportations à seulement 7 %. Une fois la crise passée, la demande augmente de nouveau et la société retrouve sa clientèle. En 1909, Omega se lance dans le chronométrage sportif à l’occasion de la coupe Gordon Bennett de Zurich.
The Moon Watch
La marque crée en 1957 la première Speedmaster. Il convient de noter que ce modèle a été élaboré selon les besoins de l’industrie et du sport. Le speedmaster se veut être un vrai modèle performant. Il embarque le célèbre calibre 321, créé 10 ans auparavant par Albert Piguet.
En 1965, la Speedmaster de la marque est suscitée par la NASA comme chronographe officiel lors du vol Gemini III. En 1969, Buzz Aldrin pose pour la première fois un pied sur la lune, avec à son poignet, le fameux chronographe Speedmaster dit Moonwatch. Le modèle fut alors le première et la seule montre à avoir été dans l’espace.
Le calibre 1310
Le calibre 1310, lancé en 1973, utilise la fréquence 32768 Hz. Il convient de noter que ce fut le premier calibre quartz analogique produit par la marque et le premier calibre électronique suisse à être produit en grande série. Il a été breveté en 1972 sous le numéro 549.308. Par ailleurs, il intègre toutes les dernières technologies comme le dispositif TSA qui se démarque par l’injection des secondes et un moteur à vis sans fin. Il présente une précision parfaite et son successeur, le calibre 1315, créé en 1977, sera nettement plus performant.
La fusion des groupes
En 1983, les groupes horlogers SSIH et ASUAG (Allgemeine Gesellschaft der schweizerischen Uhrenindustrie AG) fusionnent pour devenir la SMH (Société suisse de microélectronique et d’horlogerie SA). Un an plus tard, Omega perd son statut de manufacture et sa branche de recherche et développement. En 1986, l’ETA Manufacture Horlogère se voit confier les activités d’assemblage et de terminaison d’Omega. Un an après, la marque de montre renonce à l’homologation chronomètre sauf pour quelques rares modèles, en raison de coût.
La renaissance
En 1994, l’ETA produit deux calibres exclusivement pour Omega, à savoir les 651 et 1120. C’est dans la même année que sort le fameux calibre 1170 Tourbillon central. En 1999, Oméga intègre l’échappement co-axial dans ses modèles et en 2007, la marque dévoile le calibre maison 8501.
La gamme actuelle
Oméga ne cesse de produire des modèles sophistiqués. Actuellement, l’on recense des lignes pour hommes et femmes, dont le Seamaster, le Speedmaster, le Dress watch, la Constellation et le Museum, qui est une collection en édition limitée qui reprend le design d’anciens modèles de la griffe. Par ailleurs, la marque dévoile peu à peu les nouveautés, à l’image du Officer’s, du Pilot’s, du Centenary ou encore du Petrograd.
Même après l’invasion des modèles en quartz et des productions japonaises dans les années 1970, la marque a toujours eu une place de choix dans l’industrie horlogère. En effet, Omega compte parmi les marques qui ont réussi à développer des solutions techniques originales comme l’échappement co-axial ou encore les calibres maisons, le tout rehaussé de design unique et résolument sophistiqué. Appartenant à la Swatch Group, Omega se situe aujourd’hui dans la gamme « prestige » du marché et quelques-uns de ses modèles se positionnent définitivement dans le segment « luxe ». Par ailleurs, depuis quelques années, la marque a choisi d’élargir son champ d’activité et s’est tournée vers la joaillerie.
Le siège d’Omega est encore situé dans la région biennoise, toutefois, l’on recense de nombreux ateliers, succursales et autres usines à Genève, Cortébert, Köniz, Le Sentier, Lausanne, Villeret ou encore Les Genevez.
Omega est très présent dans le secteur de chronométrage sportif depuis 1909, mais également dans le traitement et l’affichage des données. Elle était d’ailleurs présente lors des Jeux olympiques d’été de 1932 à Los Angeles, mais également lors des Jeux olympiques de Turin en 2006, de Pékin en 2008 et de Vancouver en 2010.